• Le mal - le malin

    Le mal, le péché... qu'est-ce que c'est ?

     

    1. Le "mal" n'est pas de l'ordre de la morale ;
    il est une force adverse, un adversaire.

    « Mais délivre-nous du Mal » : dans cette demande du Notre Père, le Mal n'est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l'ange qui s'oppose à Dieu. Le « diable » (dia-bolos) est celui qui « se jette en travers » du dessein de Dieu et de son œuvre de salut accomplie dans le Christ. « Homicide dès l'origine, menteur et père du mensonge » (Jn 8,44), « le Satan, le séducteur du monde entier » (Ap 12,9), c'est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c'est par sa défaite définitive que la création toute entière sera « libérée du péché et de la mort » (PE IV).

    Extrait du Catéchisme de l'Eglise Catholique,
    § 2851-2854.

     

    Mon conseil, cher lecteur

    Remplacez toutes les occurrences du mot "mal" par le mot "malin", dans vos prières,
    et vous en constaterez une bien plus grande efficacité...
    C'est du moins l'expérience que je fais chaque jour...

    Le plus grand mensonge du malin :
    Faire croire qu'il n'existe pas.

     


    2. Le "péché contre l'Esprit" dont parle Jésus, qu'est-ce que c'est ?

    "Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
    Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours."

    (Marc 3,20-35)

     

    "Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond qu'il s'agit d'un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés ». Selon une telle exégèse, ce blasphème ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l'Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la croix."

     

     Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
    Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46
    (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

    Mon commentaire

    Pour ma part, je comprends cette description du péché contre l'Esprit par le refus de tout changement qui pourrait ouvrir une porte à l'entrée de la Grâce, à l'entrée de autre que soi-même, d'une ressource autre que la ressource proprement humaine ou du créé. C'est l'entrée d'un "autre que soi" qui permet le changement, qui permet le retournement, la conversion, l'advenue de l'improbable, l'advenue de l'inespéré.

    Rares me semblent être ces personnes, qui n'acceptent pas d'ouvrir ne serait-ce qu'une petite lucarne en elles-mêmes, une voie d'entrée/sortie vers l'extérieur, vers l'inattendu et l'improbable, mais hélas, force m'a été de constater qu'elles existent bien. Ces personnes refusent que l'on prie pour elles. C'est là qu'il faut tout de même prier pour elles, laissant l'Esprit Saint agir car pour nous qui prions, l'impossible est possible à Dieu.

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